Quand je décide d'importuner les clients...
Au travail, un client me demande un certain type de produit. Après avoir présenté les différentes options, à force de réflexion et de déchiffrage de ce que voulait mon maître, j'en conclu que le produit recherché n'existe pas dans la marque qu'il voulait, mais dans une autre.
-Nous n'avons jamais eu ce produit dans la dite marque depuis que je travaille ici...
-Et cela fait combien de temps que vous travaillez ici? (avec un ton légèrement condescendant)
-Un an et demi.
-Et bien moi j'ai 36 ans et je fais de la peinture depuis 15 ans.
-C'est bien... Mais je n'ai jamais vu ce produit dans le catalogue de la dite marque et voici la seul alternative disponible ici.
-Très bien. Merci! (et il me tapote l'épaule, sourire en coin)
-Bonne journée (et je file vers une autre rangée)
Mais, le drame survient ici. Il soupire, d'un ton exaspéré, aussitôt que j'ai le dos tourné. Je le prends personnel (première erreur de ma part) je me retourne (deuxième erreur) et lui dit:
-Ce n'est pas nécessaire... merci.
Je continue mon chemin, et lui me poursuit en m'interpellant à coup de «Monsieur!» irrités. Il me rejoint, pointant son doigt accusateur vers mon visage neutre.
-Ne m'importunez pas! Ne m'impotunez pas!
S'en suit une altercation ridicule, où lui ne cesse de répéter les mots ci-haut mentionnés. Je lui répond calmement (mais le corps tremblants quand même) que je n'ai aucune intention de me fâcher avec lui aujourd'hui et que je suis désolé si j'ai donné un mauvais service et si j'ai été arrogant.
Après une plainte faite à ma gérante, je la rencontre. Elle dit de ne pas m'en faire car elle comprends le tout.
J'ai échoué. Échoué d'ignorer les soupirs du client. Échoué de ne pas me laisser prendre dans son combat de supériorité ridicule, échoué d'avoir gardé une distance paisible avec un individu qui, en d'autres circonstances, aurait terminé dans les limbes de l'oubli des autres clients rustres que j'ai servi. Je ne veux plus de ça, alors je m'exercerai dorénavant à faire le canard et à huiler mon plumage contre la mouille inconfortable. Mon égo sera peut-être froissé, mais au moins, il n'y aura plus de querelles.
-Nous n'avons jamais eu ce produit dans la dite marque depuis que je travaille ici...
-Et cela fait combien de temps que vous travaillez ici? (avec un ton légèrement condescendant)
-Un an et demi.
-Et bien moi j'ai 36 ans et je fais de la peinture depuis 15 ans.
-C'est bien... Mais je n'ai jamais vu ce produit dans le catalogue de la dite marque et voici la seul alternative disponible ici.
-Très bien. Merci! (et il me tapote l'épaule, sourire en coin)
-Bonne journée (et je file vers une autre rangée)
Mais, le drame survient ici. Il soupire, d'un ton exaspéré, aussitôt que j'ai le dos tourné. Je le prends personnel (première erreur de ma part) je me retourne (deuxième erreur) et lui dit:
-Ce n'est pas nécessaire... merci.
Je continue mon chemin, et lui me poursuit en m'interpellant à coup de «Monsieur!» irrités. Il me rejoint, pointant son doigt accusateur vers mon visage neutre.
-Ne m'importunez pas! Ne m'impotunez pas!
S'en suit une altercation ridicule, où lui ne cesse de répéter les mots ci-haut mentionnés. Je lui répond calmement (mais le corps tremblants quand même) que je n'ai aucune intention de me fâcher avec lui aujourd'hui et que je suis désolé si j'ai donné un mauvais service et si j'ai été arrogant.
Après une plainte faite à ma gérante, je la rencontre. Elle dit de ne pas m'en faire car elle comprends le tout.
J'ai échoué. Échoué d'ignorer les soupirs du client. Échoué de ne pas me laisser prendre dans son combat de supériorité ridicule, échoué d'avoir gardé une distance paisible avec un individu qui, en d'autres circonstances, aurait terminé dans les limbes de l'oubli des autres clients rustres que j'ai servi. Je ne veux plus de ça, alors je m'exercerai dorénavant à faire le canard et à huiler mon plumage contre la mouille inconfortable. Mon égo sera peut-être froissé, mais au moins, il n'y aura plus de querelles.
posted by db @ 11:17 a.m.
2 Comments:
At 6/3/06 4:29 p.m.,
La Dame du Lac said…
Le service à la clientèle, c'est vraiment terrrrrrible.
Quelque chose du genre m'est arrivé l'autre fois, y'avait un client (vraiment condescendant) qui m'accroche en bas de l'escalier (je retournais à ma caisse) et me disais qu'il cherchait tel livre et tout et que c'était moi qui l'avait servi l'autre fois. Moi, je m'en souviens pas PANTOUTE. Voir que je me souviens de tout les clients que je sers. Et puis, je suis PERSUADÉE que c'était pas moi. POURQUOI? PARCE QUE JE SUIS PAS LIBRAIRE. Je lui ai dit que c'était probablement pas moi parce que ça me disait rien et je lui ai indiqué d'aller voir en haut (voir les LIBRAIRES).
Il m'a répondu que j'avais une très mauvaise mémoire et qu'il allait monter.
Une très mauvaise mémoire??? Qu'il aille se faire foutre!!! À cet instant précis j'ai été incroyablement insultée et un million de réplique bitch se sont bousculée dans ma tête...mais j'ai répondu "si vous le dites" avec un ton peu convaincu et un regard qui devait ressembler à ça 9_9
Non mais il se prend pour qui??
Le pire c'est que y'a beaucoup de clients rois qui se pointent chez nous ¬_¬
Le service à la clientère c'est TERRIBLE.
Ouf, ça m'a fait du bien d'extérioriser tout ça =_=
At 6/3/06 4:30 p.m.,
Kristele said…
Muuuu! J'hais tellement ça moi aussi me faire prendre par une cliente épaisse (ou un client épais) qui penses qui en connait plus que moi.
Grr! Moi, ce que je fais dans une situation comme ça, je te jure, je regarde le soit disant "m. ou madame. je sais tout" avec un air vraiment septique, je dis de quoi dans le genre "Si vous le dites" en ahussant les épaules, et je men vais servir quelqu'un qui en vaut la peine!
Oh..et biensur, je fait le tour des vendeuse pour bitcher le client en leur disant de pas aller le servir parce que s'tun trou de cul (et ma gérante appuie le compoirtement) et le client s'arrange tout seul!
...crétin....Moi je me dis: "C'est ça pauvre innoncente, achêtes en du 18 mois pour ton poupon de 3 mois...tu va être pognée, soit pour revenir l'échanger, soit pour être patiente et que le linge fasse pas dans la bonne saison, et tu va te dire: "merde, elle avait raison la petite vendeuse"...sucker!
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